Carmelo Anthony, le vin est une véritable passion (Grappilleur n°134)

Présent au mois de janvier dernier dans les allées du salon Wine Paris 2024 pour présenter sa deuxième cuvée de Châteauneuf-du-Pape, l’ancien basketteur américain Carmelo Anthony parle de son histoire d’amour avec le vin et de ses projets dans l’industrie viticole.

Nous avions déjà évoqué dans ces pages la passion qui se développait pour le vin parmi les stars de la NBA, la fameuse ligue nord-américaine de basket professionnel (Grappilleur n°120 du 07.07.2020). Si LeBron James s’affiche régulièrement sur les réseaux sociaux avec de grands crus dégustés, Carmelo Anthony, une autre star des parquets, est passé à l’acte.

Le célèbre basketteur américain était présent à Paris pour présenter sa deuxième cuvée réalisée en collaboration avec le Domaine Usseglio Raymond & Fils à Châteauneuf-du-Pape. À la retraite depuis mai 2023, celui qui a été dix fois All-Star de la NBA et trois fois champion olympique avec les États-Unis, est bien décidé à se faire une place dans l’industrie du vin. « J’ai vraiment commencé à boire du vin, il y a environ quinze ans. Au début, je voulais simplement boire du vin pour l’apprécier et prendre du plaisir, puis j’ai essayé de mieux le comprendre donc je l’ai étudié. Ensuite, tout s’est enchaîné et des années plus tard me voilà à Wine Paris pour vous parler de mon vin », résume l’Américain de 39 ans.

« Je suis un grand fan des vins de Châteauneuf-du-Pape, j’aime beaucoup la région, c’est pour cela que je voulais venir ici pour commencer mon aventure dans le vin », explique Melo, qui s’est véritablement lancé dans le vin en 2019 lorsqu’il a fondé la maison de négoce VII(N) The Seventh Estate (Le Septième Domaine) avec Asani Swann, une entrepreneuse et une partenaire commerciale de longue date. C’est en juin de la même année, lors d’un voyage dans le Rhône méridional, qu’il a fait la rencontre de Stéphane Usseglio, vigneron au Domaine Usseglio Raymond & Fils à Châteauneuf-du-Pape. « Il m’a impressionné la première fois que je l’ai rencontré. J’ai tout de suite compris que c’était un vrai passionné. Il était très pointu au niveau de l’assemblage, au niveau des cépages, il connaissait déjà beaucoup le terroir. On a passé des heures à travailler ensemble, c’est vraiment fort pour une personne qui n’était pas forcément initiée. Il a vraiment mis son cœur dans son assemblage », raconte le vigneron rhodanien lorsqu’il évoque la création de leur première cuvée.

Le natif de Brooklyn avait élaboré sa cuvée inaugurale, nommée Oath of Fidelity, basée sur le millésime 2017, avec un assemblage similaire à 90 % de grenache et 10 % de mourvèdre. Une cuvée dédiée au général révolutionnaire franco-haïtien Toussaint Louverture qui a combattu pour la liberté de son peuple et de son pays. Un storytelling autour de ses vins qui n’en est qu’à sa genèse. « La première cuvée était une introduction, cette seconde cuvée, basée sur le millésime 2020, raconte la suite de mon histoire. Je suis très excité à l’idée de vous la présenter », détaille l’ancien basketteur qui est bien décidé à ne pas se limiter à la Vallée du Rhône. « L’idée maintenant, c’est de développer cette histoire et de l’élargir à d’autres appellations et à d’autres régions françaises. En plus d’un Châteauneuf-du-Pape blanc, nous travaillons déjà sur un vin rouge de Bordeaux, un rouge de Bourgogne et on a aussi également un projet en Champagne. Je veux toucher le maximum de régions », affirme l’ancien ailier des Knicks de New York.

La seconde cuvée en Châteauneuf-du-Pape, le tirage sera beaucoup moins confidentiel. « Le millésime 2017 a été vendu avec un modèle de Wine Club Business, il n’y avait que 3 000 bouteilles. Le but avec cette deuxième cuvée, c’est de passer à une distribution plus large. Plus uniquement aux États-Unis, mais aussi à l’international et notamment en France. Dans cette logique, la production de Oath of Fidelity a été doublée, un Châteauneuf-du-Pape blanc sera également proposé à la vente ainsi que quelques Côtes-du-Rhône. »

On se réjouit de déguster ces crus une fois que l’on aura mis la main dessus !

Source : RVF