Le Grappilleur

La hausse de prix du verre pénalise les vignerons (Grappilleur n°128)

Le prix du verre augmente sensiblement à cause de la reprise économique et de la guerre en Ukraine, ce qui inquiète les vignerons et autres producteurs de boissons alcoolisées.

Même vides d’alcool, les bouteilles flambent. Le principal facteur de stress pour l’embouteillage réside dans la hausse des prix du gaz, qui affecte nombre d’industries et, en particulier, celle du verre, qui l’utilise pour chauffer les fours verriers à quelque 1 300°. Le gaz représente 75 à 80 % de la consommation d’énergie de ce secteur, le reste étant principalement l’électricité.

Cette situation engendre une hausse moyenne des prix de l’ordre de 25 à 50% depuis le début de l’année. Le marché subit également la répercussion de l’inflation par les fabricants de cartons.

Ces hausses sont ressenties différemment selon que l’on produise un vin d’entrée de gamme ou un grand cru.

Leader européen et troisième producteur mondial d’emballage en verre, le groupe Verallia voyait la part d’énergie représenter 20 à 30 % des coûts de fabrication avant l’explosion des coûts. Cette part est aujourd’hui beaucoup plus importante.

Le prix des matières premières pour produire du verre, comme la soude, à également augmenté, sans compter le prix du carburant pour le transport et les emballages plastique pour protéger la marchandise. Autre facteur non-négligeable suite à la pandémie lors de laquelle il y a eu de nombreuses interruptions de production, la demande est aujourd’hui plus forte que l’offre.

La filière du vin se voit aujourd’hui particulièrement pénalisée et de nombreux producteurs peinent à trouver de quoi embouteiller leur production. Les gros producteurs sont souvent priorisés alors que les petits acteurs de la filière peuvent se voir desservis.

Compte tenu du contexte de guerre, Verallia anticipe une hausse significative de ses prix de production et se verra obligé d’ajuster ses prix de vente afin de refléter la pression venant de l’inflation des coûts. Les producteurs de vins n’auront certainement pas d’autres choix que d’en faire de même sur le prix du flacon.

Source : RVF