Le Grappilleur

Renoir, le peintre qui aimait la vigne et le vin (Grappilleur n°127)

Pas de polémique ici, même si on ne parle pas de Côtes du Rhône… juste le plaisir de mêler peinture et vin.

Marié à une Auboise, Pierre-Auguste Renoir, passe trente années de sa vie à Essoyes, petit village vigneron aux confins de la Champagne et de la Bourgogne. Il y lie des relations avec la communauté vigneronne dont on trouve plus d’une trace dans son œuvre.

C’est en 1896 que le peintre acquiert une maison à Essoyes. L’acte de vente stipule que le terrain est planté d’une vigne. Par des écrits, on sait même qu’il s’agit de Gamay. Et oui, à l’époque, le Barrois est très Gamay et le cépage est même autorisé dans l’aire de la Champagne jusque dans les années 1930. Malheureusement, pour Renoir, le phylloxéra passe par là et tue sa vigne.

Perclus de rhumatismes, Renoir ne cultive pas et ne vinifie pas lui-même mais il apprécie le vin. Son goût pour le vin était le même que pour l’art. Derrière le vin, il voulait retrouver le vigneron et sa vigne, comme derrière un tableau il voulait retrouver le peintre et le coin de nature qui l’avait inspiré.

Tout au long de sa vie, Renoir peint de nombreuses scènes de repas, de déjeuners sur l’herbe, des scènes de café où une ou plusieurs bouteilles de vin sont représentées, comme dans Le Déjeuner des Canotiers (1881). Il peint aussi énormément de vignerons et de vigneronnes déclarant qu’il se plaisait infiniment chez les vignerons car ils sont généreux.

La maison de Renoir à Essoyes, avec son atelier, est aujourd’hui devenue un musée où l’on trouve une belle collection de ceps de vignes, réunis par Renoir lui-même, qui adorait leurs formes.

Source : Les 5 du vin