Max Aubert, un grand homme du monde du vin (Grappilleur n°132)

Alors que la Commanderie des Costes du Rhône a fêté ses cinquante ans cette année, il est bon de rappeler le nom de Max Aubert, grand homme du vin disparu il y a un peu plus de vingt ans, et d’évoquer son parcours, sa personnalité et ses réalisations.

Max Aubert était avant tout viticulteur à Saint-Cécile-les-Vignes, dont il était natif. Fils de coopérateur par sa naissance, propriétaire d’une petite propriété, il agrandit son patrimoine en 1968 en acquérant le Domaine de la Présidente et la création de sa cave particulière cinq ans plus tard. En 1990, il devint propriétaire du domaine de la Nonciature à Châteauneufdu-pape.

Il est de même un homme politique local puisqu’élu adjoint au maire de sa commune de Sainte-Cécile en 1977. Syndicaliste actif, il participa à la réunion des deux syndicats de vignerons – Nord et Sud – pour devenir vice-président du nouveau Syndicat général lors de la fusion de 1986. Enfin, il devint vice-président d’Inter Rhône en 1999.

Mais c’était également un homme d’initiatives qui a participé à la création de nombreuses manifestations et d’associations devenues depuis des institutions du vignoble. C’est ainsi qu’il apporta son soutien moral et financier pour les créations de l’Université du Vin à Suze-la-Rousse, de la chorale des Côtes du Rhône et, surtout, de la Commanderie des Costes du Rhône dont il fut le Grand Maître fondateur pendant vingt-huit ans, y apportant toute son énergie pour son développement en France et à l’étranger. C’est grâce à lui qu’Avignon a pris le titre de capitale des Côtes-du-Rhône.

Patrick Galant, qui lui a succédé en qualité de Grand Maître, dit volontiers de Max Aubert qu’il fut avant tout un bon vivant, un ami fidèle et généreux, un homme du terroir au caractère bien trempé. Il savait nouer et entretenir des relations amicales avec un grand nombre, ne cherchant jamais à s’imposer. Il savait également se servir de ses relations pour défendre sa cause et l’appellation.

Source: le Vigneron